Isabelle Boulay



1.Je t'oublierai
2.Le banc des délaissés
3.J'ai mal a l'amour
4.Etat d'amour
5.L'amour dans l'âme
6.Le saule
7.C'était l'hiver

JE T'OUBLIERAI
                                 
Que mes draps se souviennent
De nos matins livides
Que le sang de mes veines
Se fige ou bien se vide

Que mes doigts ne retiennent
Que l'odeur de ta peau
Que mon corps t'appartienne
Bien au-delà des mots

(refrain:)
Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai
Je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi
Se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai

Que mes pieds se souviennent
Du sable où tu marchais
Que ta voix me revienne
Dans un supermarché

Que la télévision
Me renvoie ton regard
Qu'on appelle ton prénom
Dans un aérogare

(refrain)

La lune et le soleil
Se souviendraient de toi
Comment veux-tu que moi
Tout à coup je t'oublie

Même si dans mon sommeil
Je te touche, je te vois
Je ne reconnais pas
Le jour d'avec la nuit

(refrain)

Rien ne s'ra plus pareil
Après t'avoir aimé
Je ne reconnais pas
Les lieux où l'on allait

Tes yeux ont mis le feu
À mes rêves, mes envies
Et tu as détourné
La ligne de ma vie

Que les néons des villes
Te donnent rendez-vous
Dans des bars où les filles
Sont pareilles partout

Et que les grands murs blancs
De mon appartement
Se referment sur moi
Comme un cinérama

(refrain 3X)

              

LE BANC DES DÉLAISSÉS

Vendredi quatre heures devant la cathédrale
Dans le clocher les grandes cloches sonnent encore
Au rendez-vous en dessous les remparts
Chaque minute est une éternité

(refrain: )
J'entends ta voix qui m'appelle
Je cherche dans la foule sans trouver
J'attends sur le banc des délaissés
J'attends toute seule parmi les milliers
À chaque instant j'espère te trouver
À mes côtés sur le banc des délaissés

Vendredi cinq heures les gens sont pressés
Seuls les pigeons et les touristes sont restés
Les amants se retrouvent sous les quais sous le pont
Ils s'entrelacent serrés et s'embrassent en partant

(refrain)

Vendredi sept heures la place est vidée
Y'a plus de soleil dans les vallées de cette cité
Les ombres des arbres se rejoignent à mes pieds
Comme la marée montante sur le banc des délaissés

(refrain)
                                 
Des délaissés
Des délaissés




J'AI MAL A L'AMOUR

J'ai peint sur les murs
Nos jours enchantés
Et sur le plancher
S'endorment nos brisures 

Dans ce lieu de nous deux
Où nous vivions sans détour
J'ai moulé les contours
De ton visage heureux

(refrain: )
J'ai mal à l'amour
J'ai mal dans les yeux
Mais si l'on se perd
Prends garde aux adieux

Couchée au milieu
D'une toile encore fraîche
Je vois des couleurs
Qui ressemblent à ta chair

J'entends sur le toit
Des pas qui renversent
Des nuages qui déversent
Des tableaux de toi

(refrain 3x)
Aux adieux Aux adieux ETAT D'AMOUR De nuits d'amour en nuits d'ennui J'ai dessiné des rêves fous Statues de glace aux corps sans vie Rêver de rien, rêver de tout J'ai inventé des pluies d'étoiles Pour les jardins de ta mémoire J'ai marché sur les fleurs du mal Vers le ciel noir de ton regard J'ai désiré tous les désirs Et jusqu'aux délires interdits Brisures de verre, éclats de rire Et me voilà mélancolie (refrain: ) Comment crier : « Je t'aime encore » Plus je crie, plus tu deviens sourd Crier, crier plus fort État d'urgence, état d'amour Crier, crier plus fort État d'urgence, état d'amour Un ange m'a parlé de toi Mais où est-il, mais où es-tu ? J'ai suivi l'ombre de ses pas Je n'en suis jamais revenue L'espoir est-il un autre exil ? L'espoir est-il un pays froid ? Mais où es-tu, mais où est-il ? Même ma voix n'est plus ma voix (refrain 2X) L'AMOUR DANS L'ÂME Entre l'être ou le paraître Je n'ose pas Dois-je me taire ? Ou faut-il faire le premier pas ? Je sais pas pourquoi Moi j'ai beau douter de tout Je ne doute pas de toi Entre nous des phrases en l'air Des regards en coin Des mots doux prêchés dans l'désert Des airs de rien Je sais pas pourquoi Mais je te pose la question Pour la forme, tu me réponds Mais je sais bien dans le fond Je te connais par cœur Je ne peux pas te retenir Et je te laisse partir L'amour dans l'âme L'amour dans l'âme Faut-il te le dire ou non ? De quelle façon Entre nous casser le silence Hausser le ton Moi je n'ose pas J'ai beau retourner la question Si parfois tu me réponds Je sais bien dans le fond Je te connais par cœur Je ne peux pas te retenir Et je te laisse partir L'amour dans l'âme J'ai beau le savoir par cœur Comment faire pour te retenir ? Dois-je te laisser partir ? L'amour dans l'âme L'amour dans l'âme LE SAULE Sans toi J'ai essayé de m'étourdir De courir les plaisirs Sans toi, sans toi Mais c'était juste Des confettis dans mes cheveux J'avais les yeux Remplis de larmes Et je reste plantée là Déracinée de toi J'ai froid, j'ai froid J'ai froid de ne plus me pencher sur ton épaule Je suis un saule inconsolable (Refrain: ) Je suis un saule inconsolable Le plus désemparé des arbres Mais qu'est-ce que ça peut faire l'amour, la guerre Je t'aime, je t'aime J'ai des milliers de feuilles pour t'écrire Te parler de ma vie sans toi Te dire, te dire Te dire des choses qui voudront dire toujours J'ai besoin de toi Si loin de moi Irremplaçable Toutes les bulles de champagne de France Peuvent éclater là sous mes branches Sans toi, c'est de l'eau De l'eau salée, des pleurs Tu vois, je ne suis pas drôle Je suis un saule inconsolable (refrain 3X) C'ÉTAIT L'HIVER Elle disait : « J'ai déjà trop marché Mon cœur est déjà trop lourd De secrets Trop lourd de peines. » Elle disait : « Je ne continue plus Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu C'est plus la peine. » Elle disait que vivre était cruel Elle ne croyait plus au soleil Ni au silence des églises Et même mes sourires lui faisaient peur C'était l'hiver dans le fond de son cœur Ou-ou Elle disait que vivre était cruel Elle ne croyait plus au soleil Ni au silence des églises Et même mes sourires lui faisaient peur C'était l'hiver dans le fond de son cœur Le vent n'a jamais été plus froid La pluie plus violente que ce soir-là Le soir de ses vingt ans Ce soir où elle a éteint le feu Derrière la façade de ses yeux Dans un éclair blanc Elle a sûrement rejoint le ciel Elle brille à côté du soleil Comme les nouvelles églises Et si depuis ce soir-là je pleure C'est qu'il fait froid Dans le fond de mon cœur Elle a sûrement rejoint le ciel Elle brille à côté du soleil Comme les nouvelles églises Et si depuis ce soir-là je pleure C'est qu'il fait froid Dans le fond de mon cœur


Back
Click here to return to the lyrics homepage
Home
Click here to go back to Natalie's Poetry Page